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Photo du rédacteurPhilippe Bien

Le repos : mythe ou réalité ?

On a toutes et tous besoin de se reposer, se poser véritablement sans rien faire du tout. Cela nous permet de récupérer d'une certaine fatigue après une série d'efforts et engranger des forces pour plus tard.

crédit photo : M. Zhou

Regardez ce qui se passe pour les bébés : ils doivent apprendre tellement de choses pour grandir, se developper, c'est à dire engranger des informations et expérimenter en mouvement, qu'ils ont besoin de beaucoup de repos et de dormir pour que leur cerveau puisse établir et construire toutes les connexions neuronales nécessaires à leur bon développement. Tout cela demande de l'énergie et c'est fatiguant. Que les bébés doivent se reposer, ça c'est entendu et plutôt accepté par notre société.


L'importance du repos pour notre système nerveux


Lorsqu'on est adulte, s'autoriser au repos semble moins évident. L'inactivité n'a pas bonne presse et est souvent associé à la fainéantise, la paresse... Pourtant, la nécessité et l'opportunité d'apprentissage sont toujours présentes, même en tant qu'adulte. Pour s'adapter et réagir au mieux à ce que l'on vit de nouveau ou de plus difficile. Et cela nous demande tout autant d'énergie pour que notre cerveau, tout notre système nerveux reconfigure notre "programme intérieur" face aux situations nouvelles, à l'inconnu.


"Ce sont nos passions qui esquissent nos livres, le repos d'intervalle qui les écrit." Marcel Proust


Mais alors, qu'en est-il du repos nécessaire que l'on devrait logiquement s'accorder pour cela ? Est-ce que l'on s'autorise vraiment à ne rien faire par moment ? Vraiment RIEN. Certaines personnes y arrivent très bien et réussissent à s'accorder de véritables temps de pause où l'inactivité a toute sa place. Bien sûr, le sommeil est notre plus grand temps de repos dans la journée. Sauf que nous dormons de moins en moins...

Sommeil, pauses et temps d'inactivité


Pour la première fois, le temps de sommeil des Français est passé en 2019 en dessous des 7 heures pour s'établir à 6h42 en moyenne, selon Santé Publique France. Nous dormons de moins en moins. Entre 1h et 1h30 de sommeil moyen a été perdu en 50 ans. Avec une heure de coucher tardive, 23h15 en moyenne, et un horaire de réveil précoce, à 6h48 en moyenne. Il manque 19 minutes du temps de sommeil préconisé pour la santé. Travail de nuit, stress, écran, ou encore bruit incessant en ville sont des raisons identifiées. 30% des Français s'estiment en dette de sommeil. Aussi, se préserver des moments de récupération pendant la journée parait nécessaire. 

Pourquoi est-ce si difficile de s'arrêter ?


Sommeil ou sieste, véritables moments de pause dans la journée, s'arrêter complètement pendant un temps reste un véritable défi, voire est inenvisageable, pour certains d'entre nous. Lorsqu'on leur pose la question pour comprendre pourquoi c'est si difficile, il y a généralement trois sortes de réponse : certains ne supportent pas d'être inactif tout simplement pour ne pas contacter l'angoisse : la peur du vide, du rien, la peur d'être face à soi-même ; d'autres se sentent "obligées" d'être continuellement en action, voire de s'agiter pour se sentir reconnus et valorisés ; pour le reste, il s'agit souvent d'éviter de contacter la culpabilité ou la honte de ne rien faire. Le regard sur soi ( de l'entourage proche, de la société en général ou bien de soi-même) joue dans ces 2 derniers cas un rôle prépondérant, surtout lorsqu'il est associé à l'idée du jugement (négatif). C'est souvent ce qui se joue lorsque la ritournelle intérieure "Mais que penserait-on de moi si jamais je m'autorisais à m'arrêter ?" émerge.


Les raisons peuvent donc être multiples et trouvent la plupart du temps leurs racines dans l'enfance. En premier lieu, l'éducation reçue des parents, peut-être eux-mêmes confrontés à cette question dans leur enfance, contribue largement au fait de se forger un système personnel de croyances limitantes qui est bien souvent la raison profonde de la difficulté à s'autoriser à prendre du temps pour Soi.


"Il faut apprendre à rester serein au milieu de l'activité et à être vibrant de vie au repos." Ghandi


Et vous ? Quand vous êtes-vous vraiment autorisé.e à ne rien faire pour la dernière fois ? Est-ce facile ou bien plus difficile ? Pourquoi ?


Philippe Bien


Psychopraticien relationnel - approche verbale ou psycho-corporelle


Praticien de la méthode Feldenkrais - Education somatique et prise de conscience par le mouvement




Pour aller plus loin sur ce thème :


- La somatothérapie : une thérapie où le corps a la parole (blog) : accéder à l'article clic-ici


- l'anxiété : l'inquiétude face à l'avenir (blog) : accéder à l'article clic-ici


- Le sens de nos émotions (blog) : accéder à l'article clic-ici



Les techniques et méthodes présentées dans cette publication s'inscrivent dans le cadre d'une démarche de mieux-être, à l'exclusion de tout objectif médical ou paramédical. Elles ne dispensent en aucun cas de consulter un professionnel de santé chaque fois que cela est nécessaire.


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